Un vaccin protège les enfants contre le tétanos, la diphtérie, la polie, la coqueluche, la méningite, etc. En cas d’épidémie ou les voyages dans un autre pays, et surtout pour être immunisé contre les maladies tropicales, les adultes aussi doivent être vaccinés au préalable. Quels sont les vaccins à prescrire pour éviter la contagion ?
Les vaccins pour le nourrisson

Depuis 1985, les nourrissons bénéficient du Tétracocq, vaccinant à la fois contre le tétanos, la diphtérie, la coqueluche et la poliomyélite. En mars 1992, un nouveau vaccin est mis sur le marché, qui permet de protéger les petits contre la plus fréquente des méningites purulentes chez l’enfant, la méningite à Haemophilus. Cette maladie est mortelle dans plus de 3 % des cas et s’accompagne des séquelles neurologiques définitives dans 10 % des cas. L’efficacité de ce vaccin a été démontrée, en Finlande, grâce à une étude effectuée sur plus de 200 000 enfants depuis 1990 : aucun enfant ayant reçu au moins deux doses de vaccin n’a fait d’infection à Haemophilus. La nouveauté vient de l’Institut Pasteur qui lance son dernier vaccin, le Pentacocq. Il ne protège pas contre une nouvelle maladie, mais associe le Tétracocq au vaccin contre l’Haemophilus. Comme la vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite est obligatoire en France, le fait d’y associer ce dernier permet d’élargir la protection infantile contre cette maladie.
Tout le monde, devra-t-il se faire vacciner ?

Il existe des épidémies, voire des maladies tropicales (paludisme, dengue, grippe A, etc.) qui ont fait des ravages ces vingt dernières années. Pour remédier à cela, l’OMS avait établi des règles très strictes concernant la prise de vaccin chez les personnes qui voyagent beaucoup, les travailleurs de l’humanitaire, les personnes à risques ou de l’évolution d’une épidémie. La stratégie sera à réévaluer en permanence. Peut-être suffira-t-il de vacciner des populations « cibles » (enfants scolarisés, personnes fragiles, personnel médical…) ou peut-être devra-t-on s’orienter vers une vaccination générale. Mais dans les deux cas, il faudra vacciner tout le monde, dans tous les pays. Face à une pandémie, il n’est pas question de raisonner à l’échelle d’un pays. Les virus ne connaissent pas de frontières.
Vaccination : vers l’établissement d’un nouveau calendrier
Il existe un nouveau calendrier des vaccins pour tous, les recommandations générales sont détaillées ci-dessous :
– Dès le 1er mois : BCG (vaccination précoce réservée aux enfants vivant dans un milieu à risque).
– À partir de 2 mois : diphtérie, tétanos, coqueluche, polio (1er injection).
– 3 mois : diphtérie, tétanos, coqueluche, polio (2e injection).
– 4 mois : diphtérie, tétanos, coqueluche, polio (3e injection).
– À partir de 12 mois : rougeole, oreillons, rubéole.
– 15 à 18 mois : diphtérie, tétanos, coqueluche, polio (1er rappel).
– 5 à 6 ans : diphtérie, tétanos, coqueluche, polio (2e rappel). R.O.R (pour les enfants non vaccinés qui vont entrer à l’école).
– Avant 6 ans : B.C.G (avec épreuve tuberculinique 3 à 12 mois plus tard).
– 11 à 13 ans : diphtérie, tétanos, polio. Oreillons pour les garçons non vaccinés et n’ayant pas eu la maladie. Rubéole pour toutes les filles, en primo ou en revaccination.
– 16 à 21 ans : diphtérie, tétanos, polio. Rubéole pour les jeunes femmes non vaccinées.
– 21 à 60 ans : tétanos, polio tous les dix ans. Rubéole pour les femmes non vaccinées jusqu’à 45 ans.
– Après 60 ans : tétanos, polio tous les dix ans. Vaccination grippale annuelle.