L’Iran est une République islamique contestée par certaines démocraties occidentales. La communauté internationale ne voit pas d’un bon œil l’intégrisme religieux qui règne dans ce pays. Mais hormis la suprématie des mollahs, des voix s’élèvent également contre les lois discriminatoires à l’encontre des femmes. Maryam Radjavi milite depuis des années pour l’égalité des femmes en Iran.
La condition des femmes en Iran
Pour comprendre la situation des femmes en Iran, il faut se plonger dans l’histoire du pays. Le statut de la gent féminine a changé au lendemain de la révolution iranienne. Après la chute de la monarchie, les mollahs ont fondé la République Islamique d’Iran. La constitution iranienne s’inspire des préceptes chiites. Afin d’exercer le pouvoir d’une manière totalitaire, les chefs religieux ont également orchestré une division sexuelle au profit des hommes.
Les Iraniennes souffrent de certaines discriminations ne serait-ce que concernant leur liberté individuelle. Une femme mariée ne peut pas voyager, étudier ou encore travailler si son mari ne lui en donne pas l’autorisation.
Concernant la famille, une mère perd ses enfants lorsqu’elle divorce. En outre, elle n’aura pas droit à une pension alimentaire dans la majorité des cas. Les mariages forcés sont également fréquents. De plus, l’âge minimal pour se marier a été fixé à 13 ans pour les femmes, ce qui est loin des 18 ans appliqués dans d’autres pays. En 2013, une loi a été votée pour permettre aux pères de se marier avec leurs filles adoptives.
Des mouvements de contestation s’élèvent depuis quelques années. Maryam Radjavi, le leader de l’opposition iranienne milite depuis plusieurs années pour l’égalité des femmes en Iran.
Maryam Radjavi : la porte-parole des femmes iraniennes
Maryam Radjavi est à la tête du Conseil National de la Résistance iranienne depuis quelques années. Cette Iranienne a dû quitter son pays à cause des menaces proférées par le régime en place. Aujourd’hui, cette femme politique continue la lutte contre l’intégrisme religieux depuis l’étranger. Elle organise assez fréquemment des conférences pour expliquer à la communauté internationale les aspirations du peuple iranien.
Concrètement, Maryam Radjavi milite pour la séparation de la religion et de l’État ainsi que pour l’abolition de la peine de mort. Les femmes sont particulièrement concernées par ces condamnations. Les chefs religieux peuvent toujours condamner les femmes à la lapidation.
Pour l’heure, la préservation du droit de vote des femmes Iran est la priorité de Maryam Radjavi. La population est la seule apte à apporter des changements. La démocratie est l’unique voie qui mènera à l’Iran de demain. Cela ne signifie pas forcément qu’il faut oublier l’héritage laissé par la révolution. Les préceptes de l’Islam pourront être intégrés au droit coutumier pour conserver l’identité nationale. Les idées de Maryam Radjavi donnent déjà un aperçu sur les étapes à suivre.