La Caisse Autonome des Retraites des Médecins de France règle les régimes de retraite des médecins libéraux. Ces dernières regroupent les retraites obligatoire, supplémentaire et complémentaire. Cette caisse fut créée en 1949 et compte près de 123 000 cotisants. Avec cet article, nous allons vous expliquer ses missions, les conditions pour bénéficier de celle-ci et les différentes options possibles pour se voir doter d’une majoration ou une décote de son régime de pension.
Qui touche et qui cotise ?
Toutes les docteurs en médecine, inscrits au Conseil de l’Ordre et exerçant une activité de médecine libérale sont obligés de cotiser à cette caisse. D’une part, les médecins conventionnés se doivent de contribuer pour l’ASV, nommé l’avantage complémentaire de vieillesse. Celle-ci peut se voir partiellement prélevée sur l’assurance maladie que paient déjà ces praticiens. Ce régime de cotisation de la CARMF se fait par répartition, par points et n’a aucune condition de temps requise. D’autre part, les médecins non conventionnés cotisent pour une retraite complémentaire classique par points, également gérée par la même caisse de retraite. Cependant, celle-ci n’a que la répartition comme spécificité.
Les conditions pour chaque type de pensions à percevoir
65 ans est l’âge minimal pour pouvoir bénéficier de la retraite à un taux plein ou que le retraité possède un statut d’invalidité permanente. Néanmoins, cela n’empêche aucunement de liquider sa pension lorsque l’intéressé prend sa retraite entre 60 et 62 ans, c’est à dire, les âges d’une retraite classique. Ceci dit, le pensionné peut se voir prélever une décote sur sa retraite complémentaire de 5 % par année de cotisation manquante. Cette pension dépend également du nombre de points acquis durant les différentes années de cotisation. On multiplie les points par la valeur de service lors de la liquidité des droits (égale à 78,55 depuis le mois de janvier 2016). Toutefois, si le médecin est parent d’au moins 3 enfants, une majoration de 10 % est appliquée à sa retraite.
La surcote et les autres moyens d’optimiser ses revenus de retraite
Pour les médecins qui travaillent et cotisent jusqu’à un âge compris entre 66 et 70 ans, une surcote de 3 % sur la cotisation annuelle est appliquée. Le cumul emploi/retraite s’avère également possible sans une véritable limite. Néanmoins, certaines simulations portent à croire qu’il est mieux de cotiser totalement avant de prendre sa retraite que d’être de cumuler.
Un médecin libéral peut bénéficier de plusieurs régimes de retraite différents, tous octroyés par la caisse autonome de retraite des médecins de France. Cette dernière prend en compte le fait que le médecin soit conventionné ou non, sa situation familiale et l’âge auquel il prend sa retraite. Le cumul est totalement possible. Cependant, en fonction de chaque cas, les montants des différents régimes varieront. Ainsi, un médecin avisé devrait réaliser différentes simulations, tenant compte de chacun de ses paramètres. Cela lui permettra de décider de l’âge de sa retraite totale avec un point de vue plus éclairé.