Le compostage n’est pas assez connu. Cet article vous amène à sa découverte.
Qu’est-ce que c’est que le compostage ?
Le compostage s’accompagne d’un dégagement de chaleur et de gaz, essentiellement du gaz carbonique si l’aération est suffisante. C’est un procédé de transformation aérobie de matières fermentescibles dans des conditions contrôlées qui permet d’obtenir une matière fertilisante stabilisée riche en composés humiques. Le compost, améliore la structure et la fertilité des sols lorsqu’il est utilisé en tant qu’amendement organique. Ceci étant, on distingue dans le processus de compostage 4 phases chronologiques, en lien avec le dégagement de chaleur dû à l’activité des microorganismes. Il s’agit du mésophile, thermophile, refroidissement et de la maturation. Les trois premières phases sont regroupées sous la dénomination « fermentation », sur les plates-formes industrielles. Dans le compostage la phase de fermentation dure en général quelques semaines, de la phase de maturation, qui peut durer plusieurs mois, notamment pour les déchets ligneux.
Les différentes formes d’utilisation du compostage
Existant sous diverses formes, le compostage permet une gestion locale limitant les transports de déchets et peut être utilisé de manière complémentaire.
- Le compostage domestique réalisé par les ménages, au fond du jardin avec les pratiques de gestion domestique (paillage, alimentation animale, bois de chauffage…) est une meilleure solution. Car il limite les flux d’ordures ménagères collectées et les flux de déchets verts apportés en déchèterie ;
- Le compostage partagé en pied d’immeuble, dans des quartiers, des établissements de restauration collective, à la ferme ;
- Le compostage centralisé, dans des installations de moyenne à très grande capacité (de 2 000 à 100 000 tonnes/an ou plus).
Les quantités traitées
Selon l’audit réalisé en 2006 par l’ADEME, 820 plates-formes de compostage, d’une capacité moyenne de 10 000 tonnes par an, traitaient 6 millions de tonnes de déchets par an (dont 4 Mt de déchets verts et 1 Mt de boues brutes). Par ailleurs, les biodéchets des ménages collectés séparément (déchets de cuisine et déchets verts) représentaient en 2011 1,3 Mt dont moins de 52 000 t contenant des déchets de cuisine (source : enquête collecte 2011). 2,1 millions de tonnes de compost est produit en 2010 à partir d’un flux annuel estimé à 6,2 millions de tonnes de déchets organiques (déchets verts, boues d’épuration et fraction organique des ordures ménagères résiduelles) (source : enquête ITOM 2010).
Quelles sont les matières traitées ?
Pour que l’oxygène nécessaire à la respiration des microorganismes parvienne jusqu’au cœur des tas, les déchets traités doivent obligatoirement permettre une circulation suffisante de l’air. Vous devez donc veiller à ce que la granulométrie des matières traitées ne soit pas trop fine. Si les matières premières à traiter sont trop fines ou trop riches en eau, comme les boues de station d’épuration, vous devez donc les mélanger avec des structurants. Ces derniers sont des éléments grossiers, à base de bois (branchages ou palettes broyés etc.), qui laissent correctement circuler l’air et se dégradent lentement.